Tania Viccaro Prieto

Tania Viccaro Prieto, qui est d’origine espagnole, a commencé à danser le flamenco en 2010. « Mon fils a suivi des cours et cela m’a donné envie de m’inscrire. »

La voix de Procap Suisse romande

Tania Viccaro Prieto
(1968*) vit à Bienne et travaille au secrétariat romand de Procap depuis 2013. Répondant au téléphone tous les matins, elle est un peu « la voix » de Procap Suisse romande. Son travail dans l’administration est très varié et lui permet d’être en contact avec tous les départements, sections et groupes sportifs.

Interview: Ariane Tripet, Photos: Markus Schneeberger

Procap : Une citation préférée ?
Tania Viccaro Prieto :
« Croquer la vie à pleines dents » ou « Viva la vida » !

Quelle est ta plus grande fierté ?
Mes enfants. En tant que maman, c’est sûrement une réponse courante, mais c’est vraiment cela. J’ai choisi de rester à la maison durant 16 ans, ils ont grandi avec moi, on grandit et on apprend tous parce que c’est un parcours de vie ensemble. Et c’est un bonheur de voir qu’ils ont des vies qui leur plaisent et de les sentir heureux.

Quelles sont tes petites et grandes joies du quotidien ?
Ma sieste ! (rires). Les petits bonheurs simples qui sont à portée de main : contempler le ciel, les nuages et les oiseaux. Et les échanges. J’aime échanger et partager. Pour moi, l’amitié, c’est quelque chose de très important. J’ai des ami·e·s que je côtoie depuis toujours et avec lesquel·le·s je suis toujours proche. Et puis il y a les choses simples de la vie. Je prends du plaisir à faire à manger, à aller au flamenco, à parler avec ma mère au téléphone, à aller travailler. Je prends du plaisir à … en fait je suis très satisfaite de ma vie ! Je m’adapte aux choses qui viennent sans me prendre la tête. Et automatiquement, tout est plaisir !

As-tu un talent caché ?
Je ne sais pas s’il est vraiment caché (rires). J’aime créer à partir d’objets récupérés. J’ai par exemple créé le tableau qui est à l’entrée du secrétariat romand de Procap avec de vieux pneus et du sable du lac de Bienne. J’aime fabriquer des décorations et des boules de Noël. J’ai toujours plein d’idées, que je concrétise quand je suis inspirée !

Quel est ton rêve le plus fou ?
J’adorerais faire le tour du monde. Je commencerais par l’Amérique du Sud et l’Afrique pour découvrir d’autres milieux naturels et de nouveaux paysages, aller à la rencontre d’autres cultures, échanger avec des personnes, partager leur quotidien tellement différent du nôtre.

Peux-tu nous dire quelques mots sur ton intérêt pour le flamenco ?
Que ce soit chez Procap ou dans le flamenco, je trouve qu’il y a beaucoup de partage, de complicité et de recherche d’harmonie dans le groupe. Dans notre cours de flamenco, les niveaux sont mélangés. Si une personne ne peut pas à effectuer un mouvement, on s’adapte. Il n’y a pas d’individualisme. Notre professeure organise des représentations dans les homes, les foyers, ou ailleurs, dans le but de récolter de l’argent pour des associations. On part occasionnellement en Andalousie pour y danser. Là, on va à la rencontre de migrant·e·s et de personnes en situation de précarité, accompagn·e·s de celles et ceux qui les soutiennent au quotidien. Ensemble, nous échangeons et partageons repas et danses. C’est magnifique !

Que faudrait-il pour que la société soit plus inclusive ?
S’il y avait moins d’égoïsme, moins de préjugés et plus de respect, je pense que la société serait automatiquement plus inclusive. Elle serait plus tolérante, respectueuse, ouverte aux autres et aux différences.