Non à une limite d’âge de 30 ans pour l’assurance invalidité (AI)

Non à une limite d’âge de 30 ans pour l’assurance invalidité (AI)

Le 21 mai 2025, lors d’un reportage de la SRF, la Conférence des offices AI (COAI) a demandé que, à l’avenir, les personnes ne puissent prétendre à une rente AI qu’à partir de l’âge de 30 ans, et que cette rente soit limitée à une durée de trois ans. Procap et Inclusion Handicap, faîtière des organisations de personnes en situations de handicap, rejettent fermement ces revendications. Le droit à une rente doit toujours être évalué en fonction de la situation individuelle. Par ailleurs, nous sommes ouverts à discuter d’ajustements du système — notamment, nous saluons l’approche qui consiste à ce que l’AI accompagne de manière plus intensive les jeunes bénéficiaires et mette davantage l’accent sur la réinsertion professionnelle, même pendant la perception d’une rente.

Fixer un âge minimum de 30 ans, au lieu de 18 ans, pour avoir droit à une rente AI aurait des conséquences dramatiques pour de nombreux jeunes dans le système actuel. Une élévation de l’âge minimum plongerait de nombreux jeunes dans des situations financières précaires. Déjà aujourd’hui, environ la moitié des bénéficiaires de l’AI dépendent de prestations complémentaires — c’est encore plus le cas chez les jeunes, qui n’ont généralement ni économies ni prestations du 2e pilier. Privés de rente, beaucoup se retrouveraient en situation de précarité, avec un risque réel de basculer dans la pauvreté. Et les coûts seraient transférés vers l’aide sociale.

Obtenir une rente AI est aujourd’hui déjà un processus long et souvent difficile. Si la rente était limitée à trois ans, comme le propose la COAI, ce processus complexe devrait être répété tous les trois ans. Pourtant, les rentes font déjà l’objet de contrôles réguliers, et l’outil de gestion de cas permet d’accompagner les bénéficiaires pendant la période de perception de la rente.

Mettre davantage l’accent sur l’insertion professionnelle

Pour les organisations de personnes en situations de handicap, une chose est claire : chez les jeunes, il faut mettre davantage l’accent sur l’intégration. Il est essentiel d’exploiter pleinement leur potentiel d’insertion — parfois même après la décision d’octroi de la rente. Il existe également un consensus avec la COAI sur le fait que l’AI est trop rigide après l’octroi d’une rente pour les jeunes souffrant de troubles psychiques. Une solution est déjà sur la table : la motion Roduit 24.4618, recommandée à l’adoption par le Conseil fédéral, vise à créer de meilleures conditions pour la réinsertion. Cette motion a déjà été acceptée par le Conseil national et sera examinée par le Conseil des États lors de la session d’été.

Procap et Inclusion Handicap ont publié un communiqué de presse Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre. commun à ce sujet.

Lien vers le reportage SRF Ouverture du lien dans une nouvelle fenêtre. (en allemand)

 


Retour