Le Conseil national veut aussi améliorer la protection contre les abus sexuels

Le Conseil national veut aussi améliorer la protection contre les abus sexuels

Après le Conseil des Etats, le Conseil national a aussi clairement adopté la motion Rieder Beat 24.4081«Infractions contre l’intégrité sexuelle. Lutter contre les récidives». Celle-ci vise à mieux protéger des infractions contre l’intégrité sexuelle les personnes en situations de handicap, les enfants et les patientes et patients dans les institutions ou dans le domaine des loisirs et de la santé. Les personnes qui exercent une activité professionnelle ou d’encadrement correspondante doivent déjà, à l’heure actuelle, attester au moyen d’un extrait spécial destiné aux particuliers, qu’elles n’ont pas été condamnées en raison d’une infraction contre l’intégrité sexuelle.

La motion demande une modification de la loi sur le casier judiciaire pour que les décisions pénales concernant des infractions contre l’intégrité sexuelle apparaissent sur l’extrait spécial destiné aux particuliers dès leur prononcé en première instance, et non uniquement à partir de leur entrée en force. Le but est d’empêcher qu’une personne puisse travailler  sans problème comme soignante ou soignant dans un autre établissement, gérer des camps avec des enfants ou entrer en contact de toute autre manière avec des personnes vulnérables alors qu’une procédure est encore en cours. En effet, il s’écoule souvent plusieurs années entre le moment où une infraction contre l’intégrité sexuelle est commise et la condamnation définitive par le Tribunal fédéral. Dans ce long intervalle, l’extrait spécial ne donne aucune indication sur le danger que la personne pourrait représenter.

Procap se réjouit vivement de la prise de conscience de la nécessité d’agir d’urgence et d’accorder une plus grande importance à la protection contre les infractions à l’intégrité sexuelle. La balle est maintenant dans le camp du Conseil fédéral qui doit présenter au Parlement une proposition de mise en œuvre dans un délai de deux ans.


Retour